Le gouvernement a présenté un palmarès des sociétés du SBF 120 sur le thème de la parité hommes-femmes.
« Femme au commande, égalité au tournant ». C’est dans ces termes que Najat Vallaud-Belkacem, ministre du droit des femmes, a conclu une matinée au cours de laquelle elle a signé des conventions avec des entreprises qui s’engageaient à lutter contre le plafond de verre. Dans le même temps et dans le cadre de la semaine de l’égalité professionnelle, était publié un palmarès distinguant les entreprises du SBF 120, selon la place qu’elles donnent aux femmes dans leurs instances dirigeantes : conseil d’administration et comité directeur ou exécutif (comex).
Respectivement numéro cinq et numéro quatre du classement réalisé par Ethics & Boards, Publicis et Virbac, ont un point commun : une femme à la tête du groupe. Du coup, pour eux, la parité, c’est génétique. Avec Elisabeth Badinter, présidente du conseil de surveillance depuis 1996. Publicis est le seul groupe du SBF 120 qui affiche un modèle de parité dans son organe de contrôle. Par ailleurs, les femmes représentent 55% des effectifs. Chez Virbac, le laboratoire de santé animale c’est Marie-Hélène Dick, fille du fondateur qui préside le conseil de surveillance. Ce dernier comprend 2 femmes sur 6 membres. En décembre prochain, il en comptera 3. Le comex comporte déjà 40 % de femmes. C’est pourtant Orange, dirigé par un homme -Stéphane Richard - qui remporte la palme du classement en matière de féminisation des instances dirigeantes. Il est suivi par Medica puis par Saint-Gobain.
Les conseils d’administration des grandes entreprises françaises cotées se sont féminisé plus vite que prévu. Devançant les exigences de la loi Zimmermann-Copé, les sociétés du CAC 40 affichent en moyenne 28,2% de femmes administratrices, alors que la loi ne rend le quota de 20% obligatoire qu’à partir de 2014 (et celui de 40 % qu’à partir de 2017). Les entreprises du SBF 120 ont rattrapé leur retard avec 26,2 % de femmes dans les conseils. Dans les comex, cette catégorie est plus en avance que les grosses capitalisations.