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Douaisis : la CGT fait son entrée en force dans les EPHAD Floralys
Avec 53,16 % des suffrages, la CGT est devenue la première organisation syndicale dans le groupe Floralys (notamment cinq EPHAD à Douai, Flers-en-Escrebieux, Féchain, Arleux, Neuville-Saint-Rémy), soit deux cent trente-deux salariés.
Une grande première pour la CGT qui se présentait pour la première fois aux élections dans le groupe Floralys. Un groupe qui, outre les cinq EPHAD concernéss par les élections, gère des béguinages et offre un service d’aides à domicile dans le Douaisis.
La CGT est devenue majoritaire au comité d’entreprise avec trois sièges sur cinq (six élues titulaires et suppléantes sur dix). En délégation du personnel, la répartition est la même. Là encore, la liste commune formée par la CFTC, alliée de circonstance avec l’UNSA, obtient les deux autres sièges et celui du deuxième collège.
La CFTC qui, jusqu’alors, était le seul syndicat en capacité de signer des accords, subit une lourde défaite en ne représentant plus qu’un électeur sur trois. Sa défaite est née de la grève de juin 2012. Ce jour-là, à Flers-en-Escrebieux, à l’EHPAD Le Parc Fleuri, les aides-soignantes avaient cessé le travail pour protester contre le manque de personnel, la surcharge de travail, le passage de 7 à 10 heures par jour, conséquence des 35 heures (une disposition remise en cause à la suite de la grève). En allant même jusqu’à contester publiquement le délégué syndical CFTC, Éric Delcambre, accusé de ne pas défendre leurs positions.
À charge pour Brigitte Richard, 56 ans, la nouvelle déléguée syndicale CGT, de porter la parole des salariés. Notamment dans les trois comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) des EPHAD de plus de cinquante salariés, ceux de Flers-en-Escrebieux, Féchain et Neuville-Saint-Rémy qui verront le jour début 2014. En effet, jusqu’alors, il n’y avait qu’une délégation unique du personnel dans les EPHAD Floralys. Les élus CGT feront valoir leur souhait d’être remplacés lorsque leurs collègues sont absents ou malades, leurs difficultés à prendre leurs congés de fin d’année pour les réveillons, et revendiqueront une prime d’assiduité, etc.
« Ça n’a pas été facile de monter une liste », reconnaît Brigitte Richard, aide-soignante au Parc Fleuri depuis dix-neuf ans. Avant la grève de 2012, elle n’avait elle-même jamais fait de syndicalisme. « Nous n’avions plus de vie de famille », se souvient-elle. D’où son engagement. D’où sa volonté de tout faire pour que ses collègues n’aient plus jamais à trimer 10 heures de rang.
BERTRAND BUSSIERE