MOUY La direction des maisons de retraite veut discuter
J 'aimerais revoir les délégués du personnel autour de la table. Ils ont subitement décidé de ne plus siéger ", déplore Virginie Bernier, directrice de l'EHPAD de Mouy. Si les syndicats, en ...
Après la grève entamée en novembre dans les maisons de retraite de Mouy, Berthecourt et Bresles, la direction souhaite reprendre le dialogue.
J ’aimerais revoir les délégués du personnel autour de la table. Ils ont subitement décidé de ne plus siéger », déplore Virginie Bernier, directrice de l’EHPAD de Mouy. Si les syndicats, en première ligne la CGT, ont décidé de ne plus se rendre au Comité technique d’établissement (CTE), c’est pour dénoncer les dysfonctionnements au sein des trois maisons de retraite de Mouy, Berthecourt et Bresles. Parmi les reproches, l’évolution des carrières en panne, la prise en compte hasardeuse des cotisations retraite des employés, le manque de personnel et des menaces directes. Une situation d’autant plus délicate qu’un projet de fusion des trois établissements est prévu au 1er janvier 2016.
Besoin de temps et d’effectifs
« Certaines d es doléances sont légitimes mais d’autres me paraissent exagérées, s’étonne Virginie Bernier. Il faut bien comprendre que nous manquons de temps et d’effectif administratif pour gérer au mieux ces trois structures », ajoute-elle. À la croire, tout est mis en œuvre pour limiter la casse accumulée par les précédentes directions et permettre un fonctionnement acceptable des structures médicalisées. La fiche individuelle pour chaque agent, le rattrapage des carrières, les journées formation, la venue de nouveaux cadres de santé : c’est tout neuf. « Ce n’est pas le chaos, nous ne sommes pas dans une situation alarmante même si on peut le penser en passant devant les banderoles de grève sur la façade », estime Virginie Bernier.
La directrice se sent impuissante face aux récents blocages des délégués syndicaux. « Avant la fusion, un agenda d’actions doit voir le jour en présence de tout le monde, dès septembre », s’impatiente Virginie Berne. « Je me réjouis de cette fusion. Elle permettra notamment de mutualiser les dépenses et d’utiliser au mieux les deniers publics », poursuit-elle. Si elle ne se pose pas en victime, la jeune femme considère qu’elle paie pour tout le monde.
Le tour de table n’est pas réuni
« On cherche surtout à maintenir les établissements dans la sphère publique et à offrir un service accessible aux patients », renchérit Muriel Fournier, cadre de santé à Mouy. Si l’enthousiasme semble intact, on s’attend à une année particulièrement sportive à la direction. Du sport, il risque d’y en avoir ne serait-ce que pour réunir tout le monde à la table des négociations.
BRUNO CRAVO