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Clinique du Pont de Chaume : la médiation a encore échoué
La médiation menée par Michel Sabatté pour tenter de trouver une issue dans le conflit qui oppose la direction de la clinique du Pont de Chaume et les grévistes a échoué."J'ai le sentiment qu...
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~~ La médiation menée par Michel Sabatté pour tenter de trouver une issue dans le conflit qui oppose la direction de la clinique du Pont de Chaume et les grévistes a échoué.«J'ai le sentiment que les salariés grévistes ont fait des ouvertures, confie Michel Sabatté, mais pas la direction. Elle n'a fait aucune proposition.»Après avoir discuté avec les délégués CGT vendredi, le médiateur a rencontré lundi soir le Dr Attia, représentant la direction générale du groupe Vedici lors des négociations. L'un des arguments avancés : la clinique ne peut pas répondre aux demandes des grévistes car elle serait aujourd'hui en déficit à cause de la grève. Elle avait tablé sur 1 million de bénéfices d'ici la fin de l'année. Une somme qui aurait dû être réinvestie directement dans l'établissement. «Depuis le deuxième jour du conflit, nous avons fait des propositions, soutient le Dr Attia. Mais la CGT a toujours rejeté tout en bloc notamment les recommandations du précédent médiateur, M. Garcia. Vous imaginez que le nouveau médiateur a dû être obligé d'interrompre la médiation car il existe un fossé entre les exigences de la CGT et nos propositions.» Et d'insister : «On appelle les grévistes à la raison. La CGT ne se bat pas pour eux mais parce qu'il y a bientôt des élections dans la clinique. Elle a décidé d'amener tout le monde droit dans le mur.» De leur côté, à l'annonce de l'échec de la médiation, les grévistes, 150 selon la CGT, une centaine d'après la direction, ont décidé à la quasi-unanimité de poursuivre le mouvement et de durcir leurs actions. Pour sortir de ce conflit qui dure depuis 34 jours, la CGT en appelle désormais au ministère de la Santé et donc à l'ARS (Agence régionale de santé), «les seuls à avoir les moyens de faire pression sur la direction» comme l'assure Christophe Couderc, délégué CGT. «Car c'est bien l'Etat qui paie. La clinique gagne des sous à travers la sécurité sociale. On attend donc que l'Etat joue son rôle et protège la population et donc les salariés. Il faut que la direction daigne négocier et non imposer.» Et d'enchaîner : «Nous invitons la population et les patients à nous soutenir pour maintenir des soins de qualité et de se diriger vers l'hôpital.» Mais comme le médiateur l'a rappelé, «c'est dans l'intérêt ni des salariés en grève, ni de la direction que le conflit ne prenne pas fin car il rebondira quelques temps après». Pauline Maisterra Montauban Société