Ils ont décidé de poursuivre leur grève la semaine prochaine. « On est soutenus par les familles, par les personnels des autres hôpitaux », glisse Yannick Sobaniak, délégué syndical CGT. Alors, après une première semaine de grève, la section CGT souhaite continuer à dénoncer le manque chronique d’effectifs. Et, en conséquence, le peu de temps dédié aux résidents de l’établissement.
Pendant la semaine qui arrive, les banderoles resteront donc accrochées à l’enceinte de l’établissement, côté rue des Poilus. Chaque jour, les membres de la section syndicale ont prévu une action symbolique, afin de se faire entendre. Au sens propre comme au sens figuré : le syndicat, doté d’une chorale, a prévu notamment d’aller chanter sous le balcon de la direction…
Pas sur la même longueur d’ondes
Jusqu’à quand la CGT continuera donc cette grève – qui n’entrave pas le fonctionnement de l’EHPAD ? « Jusqu’à ce qu’on ait un dialogue », insiste Yannick Sobaniak. Surtout, « on veut que l’ensemble des revendications soient appliquées : on établira une nouvelle organisation et ensuite, on verra si oui ou non, il y a besoin de personnel supplémentaire », complète le délégué syndical. Avant le début de la grève, le syndicat avait édité une liste de revendications constituée de 32 points, qui implique par exemple « le paiement de l’ensemble des heures supplémentaires », « l ’arrêt immédiat des rappels à domicile » ou encore « un véritable plan emploi-formation pour les personnels ».
Mercredi, une réunion a eu lieu avec la direction. « On nous a dit d’entrée de jeu qu’il n’y aurait pas de négociations », déplore encore Yannick Sobaniak. Du côté de la direction, pourtant, le discours diffère : ce jour-là, « on a trouvé des axes d’améliorations autour des besoins d’informations sur l’utilisation d’outils de travail et la formation sur les outils de travail », explique Pascal Delagrange, le directeur des soins.
Bref, s’il n’y a pas le budget nécessaire pour engager du personnel supplémentaire, des petits points de fonctionnement peuvent être améliorés. Selon lui, un rendez-vous a été fixé à ce mardi, afin d’avancer donc sur des sujets solubles en interne et à court terme. Une réunion dont Yannick Sobaniak dit n’avoir jamais entendu parler...
Ce vendredi, la direction a fait circuler une note d’information dans l’établissement wattrelosien, afin de préciser ce qu’il nous a également été dit au téléphone. « Compte tenu de la situation de l’intérim de direction en place depuis le 1er septembre dernier, il ne peut y avoir dans l’immédiat d’ouverture de négociations sur les points engageant l’avenir de l’établissement. »
Et de poursuivre : « L’expression de certains professionnels présents à la rencontre a permis d’identifier des axes d’améliorations en termes d’organisation, d’outils et de formation, pour lesquels un résultat peut être attendu à brèves échéances. » Du coup, à l’issue de cette rencontre, « la direction a demandé de cibler les sujets susceptibles de trouver une solution opérationnelle, réalisable à court terme ». La réponse est attendue pour ce mardi. La CGT a d’ores et déjà décidé de soumettre à nouveau sa liste de revendications.