LETTRE OUVERTE A LA DIRECTION GENERALE DE KORIAN ET AUX ORGANISATIONS SYNDICALES SIGNATAIRES DE L’ACCORD NAO KORIAN 2019.
(Contrairement aux affirmations mensongères et diffamatoires de certaines organisations syndicales signataires de cet accord, la direction n’a jamais menacé la suppression de la prime de 13-ème mois si on refusait la mensualisation…)
OBJET : Information 1 : PERTE IMPORTANTE DU POUVOIR D’ACHAT SUITE A L’ACCORD NAO 2019
Objet 2 : demande d’annualisation du treizième mois.
Objet 3 : demande de renoncement des NAO 2019 concernent la mensualisation du 13 -ème mois.
La Crau le 20 janvier 2020
Sarah MARTIN ;
Employé Korian depuis 10 ans, Val du Fenouillet. 83260
Titulaire CSE ; CSSCT ;
Déléguée syndicale et mère de trois enfants.
A l’intention de la direction générale de KORIAN, des représentants des salariés, à savoir toutes les organisations syndicales qui défendent les salariés.
Information 1 : PERTE IMPORTANTE DU POUVOIR D’ACHAT SUITE A L’ACCORD NAO 2019
Objet 2 : demande d’annualisation du treizième mois.
Objet 3 : demande de renoncement des NAO 2019 concernent la mensualisation du 13 -ème mois.
Madame la Directrice de KORIAN,
Mesdames, Messieurs les directeurs de régions
Mesdames, Messieurs, mandatés par leurs fédérations syndicales respectives,
Je vous fais cette lettre ouverte que je vais communiquer dans tous les établissements, pour que chacun puisse prendre la mesure et les conséquences de ce qui est censé être un « accord » en faveur des salariés.
Je suis salariée chez vous depuis dix ans, seule avec mes trois enfants à charge. Je vous mets en pièces jointes mon salaire annuel de 2018, mon salaire annuel de 2019.
Malheureusement, mon salaire étant misérable, comme tous les para-médico, je suis obligée de devoir faire des demandes d’aides sociales aux vues de mes charges. Pour les revenus indécents il existe une prime d’activité qui pallie le manque de l’employeur envers ses salariés, dans l’attente de pouvoir fournir des salaires dignes du travail effectué aux vues des dividendes engendrées par ce travail.
Alors je me permets de vous joindre également, et ce à titre personnel, mes décomptes de la CAF, de septembre 2019 ou nous étions encore sur une prime de 13ème mois et le décompte de janvier qui prend en compte votre mensualisation de cette prime.
Comme vous pouvez le constater sur les documents, ma prime d’activité baisse de 130 euros et allocation logement pour un HLM de 57 euros, soit une perte totale de mon pouvoir d’achat de 187 euros par mois, soit une perte annuelle de 2244 euros. Mais en regardant bien mon revenu imposable entre les deux années, il n’a pas changé.
Donc vous me faites perdre 2244 euros par an avec un accord qui est censé favoriser les salariés.
Dans mon cas, famille mono parentale, mon pouvoir d’achat diminue, donc je vous demande de bien vouloir me rétablir le paiement biannuel de mon 13ème mois et non ce subterfuge qui met en difficulté ma famille.
Je demande également aux organisations syndicales qui ont signés cet arrêt de mort pour les salariés les plus fragilisés de dénoncer leurs signatures.
Dans l’attente de vos retours, recevez, Mesdames, Messieurs, mes salutations.
Sarah MARTIN
Témoignage édifiant de Sarah qui prouve ce que la CGT Korian dénonce depuis des mois.
Qui prouve aussi la connivence de l’Entreprise à la politique ultra libérale et capitaliste de Macron qui permet à ce gouvernement d’économiser encore plus d’argent sur les salarié.es précaires.
Cela se traduit lors d’un échange entre la direction générale et les élu.es CGT lors du CE Ehpad Nord Korian du 19 Novembre 2019 :
« CGT :
Des salariés nous ont appelés pour savoir qui a signé cet accord, car dans nos métiers, nous voyons beaucoup de femmes seules perdre leur prime d’activité avec ce passage vers la mensualisation.
Direction générale :
Notre objectif est de donner du pouvoir d’achat aux salariés ce qui, parallèlement, invite de potentiels candidats à nous rejoindre. Il est clair que Korian ne saurait négocier des accords en fonction des aides publiques potentielles.
CGT :
Korian nous indique que son ambition est d’augmenter notre pouvoir d’achat. Or, ce dernier n’a pas évolué, d’autant plus que les collaborateurs qui disposaient d’aides n’en bénéficient plus autant, voire plus du tout. Pour finir, les collaborateurs perdent du pouvoir d’achat.
Direction générale :
Il n’est pas possible de vivre d’assistanat en profitant de la CMU et en travaillant à temps partiel. Il s’agit là d’une problématique structurelle très française.
CGT :
Il est inadmissible d’entendre le terme « d’assistanat » pour des personnels qui travaillent vertueusement et ont besoin de ces aides.