La CGT Korian communique :
Nous dénonçons les accusations sous-jacentes, cachées, inférieures, secrètes, supposées de la direction générale de Korian et des syndicats réformistes et patronaux.
« Nous sommes en guerre », a déclamé sept fois Macron. Invisible, diffus, insaisissable l’ennemi combattu ? Qu’importe ! Car désigner un ennemi, a fortiori invisible, c’est faire taire tous les désaccords, au nom de l’union sacrée ! Si l’éducation populaire consiste à comprendre les systèmes à l’œuvre dans un événement, et à déjouer les effets de propagande en traquant les biais de pensée, il convient de s’alerter collectivement sur cet appel à l’union nationale : « Plus de place pour la division », ressassent les chroniqueurs. Mais rien n’est plus étranger à l’éducation populaire qu’une union sacrée renonçant à toute critique derrière un chef autoritaire ! Refuser cette injonction au consensus et à l’enrouement du débat rend alors nécessaire d’apporter notre voix à l’analyse de la situation…
La seule guerre à laquelle nous assistons est celle que le capitalisme mène sur nos existences.
On nous dit « si vous n'êtes pas contents, quittez l'entreprise ».
Où est la démocratie? On supprime les revendications des salarié.es?
On supprime les syndicats contestataires?
Cette phrase fait partie de l'antichambre de la répression de l'activité syndicale, de la suppression de la parole et des revendications légitimes des salarié.es, le début de la tyrannie (contraire de la démocratie) orchestrée par la direction et les syndicats réformistes et patronaux.
« C’est une urgence sanitaire. J’en appelle à l’esprit de concorde et d’union, je n’accepte pas (…) que Korian soit remis en question. Il aurait fallu une union sacrée beaucoup plus tôt à nos côtés», menace non voilée que nous prenons aussi pour nous sur ce blog, preuves à l’appui que sont les diatribes et critiques en CSEC par la direction générale sur la communication de la CGT Korian : Soi-disant : on attise le feu que l’on met aussi aux poudres, on fait peur aux salarié.es qui travaillent dans d’excellentes conditions pendant cette période…tout le monde sait ça, tout va bien…voilà le message à faire passer !
Dernière preuve, l’intervention de la direction générale auprès de notre union fédérale de la santé privée CGT et de son secrétaire général « …les interventions répétées d’Albert Papadacci dans les médias cette semaine desservent finalement la cause que la CGT défend : les travailleurs et travailleuses de Korian… ».
Petite leçon de syndicalisme de notre direction sur les valeurs de la CGT, heureusement que le ridicule ne tue pas !
Nous n’avons aucune leçon à recevoir des valets du capitalisme.
Que nous reproche-t-on :
De ne pas être le porte-parole de l’entreprise ?
De ne pas fermer les yeux et dénoncer les conditions de travail des…travailleuses et travailleurs ?
De faire remonter tous les dysfonctionnements qui se passent dans nos établissements dans la gestion de crise ?
Dysfonctionnements qui sont dénoncés par les salarié.es ?
De dénoncer que la sécurité des salarié.es et des résident.es n’est pas au maximum et de dénoncer le nombre de malades et de décès qu’ils soient parmi les résident.es et les salarié.es ?
De diffuser sur nos canaux les paroles de salarié.es qui dénoncent leurs manques de sécurité et leurs conditions de travail ?
De ne pas cautionner une communication désastreuse de l’entreprise chaque fois qu’il se passe des évènements dramatiques ? Comme par le passé dans la tragédie de l’EHPAD de Lherm ou l’épisode géré d’une manière catastrophique dans le dossier de l’EHPAD Les parents à Marseille ?
De dénoncer les contradictions et les contre-vérités de la communication de l’entreprise ?
Notre combat est contre le système capitaliste prôné par nos dirigeants et nos actionnaires qui sacrifient les salarié.es sur l’autel de la rentabilité.
Notre combat c’est le bien-être, la sécurité, les conditions de travail des salarié.es de l’entreprise.
Nous mettons au défi n’importe qui d’amener la preuve qu’une ou plusieurs de nos interventions : tracts, médias, communiqués, etc. aient été défavorables une seule fois aux salarié.es, une seule fois où nous les avons dicrédité.es.
Ce qui gêne, c’est de défendre les salarié.es envers et contre tout, ce qui gêne, c’est notre présence permanente, les revendications que nous défendons becs et ongles, ce qui gêne c’est de ne pas avoir réussi à éliminer la CGT Korian lors des dernières élections professionnelles.