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27 mai 2013 1 27 /05 /mai /2013 20:35

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http://www.charliehebdo.fr/news/business-vieillesse-765.html#.UaJsla2geHw.facebook

 

 

 

 

 

01 Mar 2013

On croyait tout savoir sur le juteux marché de l’aide aux personnes âgées, eh bien, non. Un contrôle des autorités sanitaires dans le groupe DomusVi pourrait révéler des pratiques inédites pour mieux se goinfrer…
Le vieillissement de la population, les fortunes que se font les propriétaires de maisons de retraite privées, tout ça est connu. On passe bien entendu sur les terrifiants cas de maltraitance, régulièrement mis au jour, c’est su et archisu. Mais les ficelles de plus en plus utilisées par les grosses boîtes privées pour faire leur beurre sur le dos des contribuables sont, elles, bien moins connues.
On s’explique. Le secteur économique des vieux s’est restructuré depuis quelques années. À côté du service public, en perte de vitesse, et des associations, le privé, alléché par un taux de rentabilité de 20%, a vite vu la pépite. Des patrons ingénieux, voire retors, ont compris qu’il fallait réfléchir comme dans l’industrie et pratiquer l’intégration de la filière vieillesse. Du pur marketing.
On prend désormais les vieux quand ils sont encore pimpants, on leur vend du service à domicile — ménage, repassage, coiffure, etc. On les garde avec les années, et bientôt, pour peu que la personne soit seule, elle devient dépendante: on lui fourgue alors de l’aide à la toilette, de la promenade de toutou, de l’aide au lever et au coucher et, surtout, des soins et des infirmiers. La prochaine étape, c’est évidemment la maison de retraite. Tout ça prodigué, si possible, par la même société. Ne manquent plus que les pompes funèbres!
Mais pour rentabiliser au maximum leur activité, les petits malins du groupe DomusVi semblent avoir trouvé la martingale, à en croire des témoignages de salariés ou d’anciens responsables qui se sont confiés à Charlie.
La ficelle consisterait à entretenir une jolie confusion entre l’activité de soins médicaux aux patients et celle qui est dédiée aux services. La première, qui relève d’une délégation de service public, est en effet financée intégralement par des crédits publics, ceux de la Sécurité sociale. L’autre activité est libre: c’est celle-là qui rapporte, et si les conseils généraux y contribuent en partie, les bénéficiaires mettent la main à la poche pour payer la différence.
Concrètement, voici comment ça se passe. L’agence parisienne de DomusVi Domicile, filiale (1 400 salariés) du groupe DomusVi, occupe des locaux dont 80% sont déclarés à l’agence régionale de santé (ARS) comme relevant d’une activité médicale, le reste étant dédié à l’aide à domicile. Ça, c’est sur le papier. En réalité, seuls deux petits bureaux seraient affectés vraiment au médical. Résultat: le loyer de 5500 euros est payé à 80% par l’assurance maladie.
Et le reste est dans la même veine: voitures, fournitures, téléphones portables, assistantes, secrétaires, tous sont inclus dans le budget «soins» présenté à l’ARS, alors qu’en réalité ils serviraient l’activité d’aide à domicile. Même le directeur, censé être à mi-temps dans le budget remis à l’ARS, ne serait quasiment jamais présent. Au final, l’État a versé 1.028.292 euros pour financer le budget 2012 de l’agence en question. Mais la patronne de la filiale en cause balaie les soupçons. «Les activités sont totalement cloisonnées, le budget soins est complètement autonome. Tout est contrôlé et remonte à l’ARS, qui valide par exemple la surface des locaux réglés proportionnellement au nombre de places que nous offrons», assure Annick Huyghe.
Il y aurait, explique une ex-salariée, d’autres méthodes pour alléger encore plus les coûts réels: accepter par exemple des patients en soins médicaux qui ne «sont pas trop lourds», de manière notamment à éviter les visites du week-end. Ce qui permettrait d’embaucher moins d’aides-soignants et de rabioter encore sur l’activité «soins». Une inspection du Travail est également en cours, suite à des problèmes sociaux en tout genre au sein de l’entreprise.
Des pratiques qui, si elles étaient avérées, seraient «condamnables», selon Jean-Christian Sovrano, un responsable de l’ARS Île-de-France, qui attend pour se prononcer le résultat du contrôle, une procédure «contradictoire» démarrée le 30 octobre 2012. Mais qui permettent de relativiser les récentes déclarations du président de la filiale de DomusVi. «Les métiers d'aide et de soins à domicile des personnes âgées sont des métiers de main-d'œuvre, à faible marge et au modèle économique fragile», s’est-il lamenté.
Les propriétaires de DomusVi figurent au palmarès des plus grosses fortunes françaises, on comprend pourquoi.
Laurent Léger

 

 

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commentaires

M
et on ne sait pas tout !!!!
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