FOREST SUR MARQUE
Marie-Thérèse Pincedé : « Nous n'avons rien à cacher »
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GILLES MARCHAL > gilles.marchal@nordeclair.fr
L'initiative du Parti socialiste forestois d'organiser une réunion publique pour souligner les carences de la municipalité en matière d'information (voir l'édition du 18 novembre) est restée en
travers de la gorge de Marie-Thérèse Pincedé.
D'autant que « la mairie est toujours ouverte, chaque fois qu'on me demande des explications je suis disponible », assure Mme le maire. Laquelle affirme ne pas avoir été interpellée par
ses détracteurs avant que ceux-ci ne se mobilisent publiquement. « Je n'ai pas apprécié cette façon de faire. Ils auraient pu demander une rencontre, nous n'avons rien à cacher. » Sur
le fond, Mme Pincedé reconnaît que le village vit une période charnière au moment où de nombreux projets se dessinent : nouvelle école, nouvelle maison de retraite, reconversion de la friche
Elis-Socatex pour citer les plus importants. Des projets qui vont modifier fortement la physionomie de la commune et qui suscitent logiquement des interrogations voire des inquiétudes.
« Nous travaillons sur ces dossiers, assure Mme Pincedé, mais cela prend du temps. Nous ne pouvons pas nous lancer tête baissée sans réfléchir, sans quoi nous prenons le risque de le
regretter plus tard. Et l'argent ne tombe pas du ciel. Mais il est normal que tout le monde se pose des questions. » Et le maire d'assurer que la municipalité communiquera dès qu'elle aura
suffisamment d'éléments en sa possession. En attendant, Marie-Thérèse Pincedé fait le point sur les dossiers en cours.
Friche Elis-Socatex. Il se dit que l'ancien site industriel voué à accueillir une zone d'habitat est rongé par la pollution industrielle. C'est vrai. Mais dans quelles proportions ? La question
reste en suspens. « Nous n'avons toujours pas d'écrit de la Dreal (direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement, ndlr). Tout ce que nous savons c'est qu'il s'agit
d'une pollution aux solvants et au chlore et que les industriels devraient assurer la dépollution. Les moyens techniques de dépollution existent », certifie Mme Pincedé pour couper court aux
rumeurs alarmistes. Deux solutions sont envisagées : le traitement des terres directement sur le site ou dans un centre spécialisé. Quelle que soit la technique retenue, « le projet se
concrétisera, c'est certain ». Reste la question du délai. Encore une fois le maire demande de faire preuve de patience. La Dreal devrait rendre son rapport avant la fin de l'année.
« Dès qu'on aura le document on communiquera », promet le maire.
Maison de retraite. Après quelques mois de battement, l'Ehpad (établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) est de nouveau dans les tuyaux.
Le terrain appartenant à la municipalité a été vendu à Medica France (promoteur et futur gestionnaire) et le permis de construire a été délivré. « Puisqu'on nous (les 13 communes du Val de
Marque à l'origine du projet, ndlr) avait reproché de laisser construire un établissement privé, nous avons attendu mais aucun autre organisme ne s'est montré intéressé. Nous avons aussi demandé
une rencontre avec Medica France. Toutes les questions ont été posées, en toute clarté. » Qu'en ressort-il ? L'établissement disposera de 80 places, d'une unité Alzheimer, d'un accueil de
jour et d'une animatrice à plein temps. Le prix de journée ne devrait pas dépasser 58 E soit un niveau de prix identique aux Ehpad d'Hem ou de Villeneuve d'Ascq. « Ce sera un é tablissement
adapté à notre population âgée », assure Marie-Thérèse Pincedé, qui tient aussi à rassurer les familles modestes : les résidents pourront bénéficier des aides sociales. Les travaux de
construction sont sur le point de débuter.
Nouvelle école. Le comité de pilotage est au travail pour définir les contours de la nouvelle école Brassens. Un concours d'architecture a été lancé mais selon le maire il est encore trop tôt
pour savoir comment le bâtiment s'intégrera sur le site. « Mais dès lors que le projet avancera on communiquera, c'est logique. » On n'en saura pas plus pour l'instant. À suivre donc...