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Ce vendredi 26 octobre, les 65 salariés et les 30 médecins de la Clinique de La Roseraie à Paray le Monial ont appris brutalement la
fermeture de leur clinique au 31 octobre prochain. C’est par un communiqué officiel d’Edith Gueugneau, la nouvelle députée PS de Saône-et-Loire, diffusé très largement à la presse, qu’ils
ont découvert que leur établissement n’avait plus que 5 jours à vivre.
Communiqué de presse de la Clinique de la Roseraie Paray le Monial
L’Etat ferme une clinique de 65 salariés pour favoriser un hôpital public en difficulté
Ce vendredi 26 octobre, les 65 salariés et les 30 médecins de la Clinique de La Roseraie à Paray le Monial ont appris brutalement la fermeture de leur clinique au 31 octobre prochain.
C’est par un communiqué officiel d’Edith Gueugneau, la nouvelle députée PS de Saône-et-Loire, diffusé très largement à la presse, qu’ils ont découvert que leur établissement n’avait plus
que 5 jours à vivre.
Cette information communiquée par la députée la veille des vacances de la Toussaint, a été vécue comme une provocation et une humiliation par les personnels et les médecins qui œuvrent
depuis des années au développement de la clinique.
Dans ce communiqué officiel aux accents idéologiques, Madame Gueugneau se réjouit « de la victoire du service public (…). Cette annonce vient rassurer les personnels et les patients du
centre hospitalier de Paray-le-Monial, conforter l’activité chirurgicale de l’établissement.» Cependant, dans les 6 paragraphes de son texte, la députée ne manifeste aucune préoccupation
pour le devenir des personnels de la Clinique de la Roseraie.
Un mépris difficile à vivre pour des équipes médicales et administratives qui n’ont jamais démérité et qui ont maintenu pendant des années une qualité de soins irréprochable dans cet
établissement du Groupe Vitalia.
Dans la forme, la direction de la Clinique s’étonne de ne pas avoir été invitée par l’ARS (Agence Régionale de Santé), comme c’est l’usage, à la commission chargée d’instruire le dossier
le 19 octobre dernier.
Plus grave, aucun reproche n’a été fait par la puissance publique à la qualité et la sécurité des soins prodigués dans cette clinique régionale de 90 lits et places, qui accueille chaque
année près de 4000 nouveaux patients. L’annonce de cette fermeture par le ministère de la santé intervient alors que Jany Rulfo, directrice de l’établissement, avait annoncé
officiellement, l’arrivée de deux nouveaux chirurgiens le 2 novembre (dans 8 jours), et la création au printemps prochain d’un service d’urologie.
Depuis des mois, dans un objectif d’intérêt général, la direction de la clinique a toujours manifesté le souhait de mettre en place un partenariat public-privé avec l’hôpital de
Paray-le-Monial en proie à des difficultés économiques (plus de 8 millions d’euros de dette cumulée).
Les médecins ont d’ores et déjà signé un courrier dans lequel ils affirment ne pas souhaiter transférer leur activité professionnelle à l’hôpital de Paray-le-Monial. Ils se disent prêts,
malheureusement, à quitter la région.
La Clinique de la Roseraie se réserve toute possibilité de recours juridique.
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