Vie en établissement
Conscient qu’une partie du lien social prend forme à l’occasion d’activités, MEDICA France mène une réflexion permanente pour enrichir son programme d’animations cognitives, socioculturelles,
physiques, manuelles, d’expression et de communication. Bien plus que des lieux d’accueil et d’hébergement pour personnes âgées, nos maisons de retraite ont pour mission de tisser un réseau
local. La preuve en exemples.
1/ Depuis 2008, la console Wii équipe nos maisons de retraite permettant aux résidants de participer à une partie - virtuelle - de bowling, de tennis, de golf et même de boxe ou de baseball
Sur le plan physique : la console Wii permet de s'amuser en faisant des exercices physiques et de coordination adaptés aux capacités de chacun. Sur le plan
social : cela permet des jeux en équipe ou individuels, dans un partenariat d'apprentissage avec des jeunes. Tout résidant – debout ou assis en fauteuil roulant – peut participer à la
vie collective : soit en jouant, soit en apportant des commentaires sur le jeu de ses voisins. Enfin sur le plan psychologique : la console Wii peut aider à développer
l’estime de soi car l’apparition des jeux vidéo en maison de retraite permet d’insuffler un vent de jeunesse au sein de la résidence et de renforcer le lien social entre les personnes âgées,
par le biais d’une action ludique.
L’idée est de proposer des activités « à tiroirs » pour toucher le maximum de résidant. Il ne s’agit pas que 100% des résidants jouent avec la console Wii mais que 100%
des résidants trouvent une activité qui leur correspondent au sein de chaque structure. Quel que soit son niveau de dépendance, son goût d’être en collectivité ou sur des activités plus
individuelles, nous voulons nous adapter aux désirs de chacun pour que chacun trouve son épanouissement à être dans une institution.
La mise en place de la console Wii sur nos maisons de retraite a valu à MEDICA France d’être lauréat en 2009 du 1er Trophée du Grand Age.
2/ L’inter-génération chez MEDICA France, un projet national pour des déclinaisons locales
Depuis longtemps MEDICA France se donne comme objectif – outre la qualité de prise en charge médicale des personnes accueillies – de maintenir et développer le lien social des résidants
sur l’extérieur et vers l’inter-génération.
Aussi, voulant valoriser et formaliser les partenariats locaux avec les établissements scolaires et périscolaires et inscrire les pratiques dans un cadre pédagogique MEDICA France a mis en
place à l’automne 2007 les cahiers « Sur le Chemin de l’Ecole » qui formalise un ou plusieurs partenariats avec les écoles (primaires, collèges, lycées) ou centres de loisirs
de leur commune.
Ce support comporte une « charte du partenariat » intégrant les valeurs et la démarche de MEDICA France (et rappelle notamment des valeurs en terme de savoir-être et de
savoir-vivre), 15 « fiches rencontres » (autour du jeu, de passions, de fêtes calendaires,…), des « fiches-rencontres » vierges et une grille d’évaluation pour mesurer l’intérêt du
projet, de valoriser les actions mais aussi de développer ou d’améliorer les outils.
Chaque établissement propose aux résidants des partenariats particuliers : des adolescents rédigent l'autobiographie de résidants sur la Résidence d’Automne de Sarzeau (56), la MAPI de
Bondy (93) propose un atelier « autour de l’école »,…
La mise en place de ce cahier a valu à MEDICA France d’être nominé en 2010 au 2ème Trophée du Grand Age.
3/ Une fin d’année solidaire 2010 à la MAPI Sarcelles (95)
Entre mi-septembre et mi-décembre, une boite spéciale « Opération pièces cuivrées » a été laissée à l’accueil pour permettre aux visiteurs de participer à une collecte au bénéfice des
résidants les plus isolés. Les pièces de 1, 2 et 5 centimes ont servi à financer l’achat de petits plaisirs de Noël, comme des chocolats, offerts à plusieurs résidants sans famille.
Et comme décidément Noël est synonyme de solidarité à la MAPI de Sarcelles, une vingtaine de résidants sont allés voir les enfants malades de l’Hôpital de Gonesse voisin le 22 décembre pour
offrir des cadeaux recueillis à l’occasion d’une collecte spécifique auprès des magasins voisins. « Si seuls les plus valides se sont déplacés, les autres ont participé à cette
initiative au travers d’un atelier Emballage » précise Carole LAGACHE, Directrice.
4/ Quand le musée s’invite en maison de retraite, à la MAPI St Simon (Paris 20ème)
Un résidant – même dépendant – doit-il renoncer à son goût pour l’art et la culture ? Non ! La preuve avec un partenariat exotique et inédit entre le musée du quai Branly et la
résidence MAPI Saint-Simon.
Sur toute l’année 2010 les résidants ont pu y voir et toucher avec les doigts trois reproductions grandeur nature d’œuvres exposées au musée du quai Branly. Masque, statuette ou sculpture, ces
fac-similés sont originaires d’Afrique, d’Océanie et d’Asie ont trôné dans le hall de l’établissement. Autour de ces objets mystérieux venus d’ailleurs, Laure Rio, animatrice de la résidence et
Jeanne Doublet, psychologue, ont mis en place des ateliers pleins de vie.
Au programme, coloriage aux feutres pour une mise en couleur de masques du Sri Lanka. Ou bien séance de modelage de statuette en terre. Et deux fois par mois, une conteuse se rendait dans les
étages auprès des résidants les plus dépendants. Dans le hall, une expo photo montrait le tout en images.
5/ Au Doyenné des Grands Crus, à Dijon, les résidantes façonnent des poupées de chiffon au profit de l’Unicef
Des yeux bleus ou noirs, des cheveux roux, quelques tâches de rousseur… Emues et ravies, les résidantes mettent la dernière retouche à leurs poupées de chiffon, qu’elles viennent de fabriquer
pour l’Unicef et qui seront vendues pour financer des vaccins pour les enfants des pays en voie de développement.
Selon leurs capacités physiques, les résidantes s’occupent de travaux plus ou moins difficiles. Une résidante souffrant d’arthrose s’occupera des cheveux, tandis qu’une autre remplira
l’enveloppe avec du kapok (un duvet végétal), et une troisième s’occupera de coudre les fermetures. Les autres résidants moins habiles conseillent le choix des coiffures, de la couleur de la
laine pour les cheveux, des vêtements des poupées… Les discussions sont animées ! Une résidante, brillante tricoteuse, a réalisé écharpes, bonnets et pulls. Depuis février 2010, dix poupées ont
déjà été réalisées.
Les résidantes sont heureuses de participer à ce projet humanitaire, qui donne un sentiment de fierté et d’utilité.
6/ A la résidence d’automne de Villars les Dombes, l'atelier Hortus propose aux résidants de retrouver le goût du jardinage
Découvrir les joies du jardinage en chaise roulante ou sans se baisser, c'est l’idée de cet atelier Hortus. Imaginé au Moyen-Age par des moines, l’Hortus était un petit jardin clos et surélevé,
pour protéger potager et plantes aromatiques des sangliers, lapins ou renards. A Villars, l'équipe s'en est inspiré pour une réalisation astucieuse, menée en lien avec l’ADMR Centre Dombes et
l’association locale « Les jardins familiaux ». Le jardin est surélevé de 80 centimètressur pilotis, facile d'accès aux résidants. Les amoureux de la nature peuvent jardiner sans se
baisser. Il suffit de tendre le bras pour enlever les feuilles mortes, gratter la terre, remettre en ordre, désherber ou arroser. Les cinq sens sont en éveil, entre l'odeur des herbes ou les
couleurs vives des fleurs. Les familles en visite sont même de la partie. « Les résidants y vont avec plaisir, c’est un atelier où les gens viennent spontanément. En chaise roulante,
en déambulateur Elisabeth CAMREDON Directrice. « De nombreux résidants, venus d’un milieu rural, font là un retour aux sources, riche en souvenirs ! ».
Inscrire nos maisons de retraite dans la cité en leur donnant un rôle actif : voilà une mission de la vie sociale telle que nous l’entendons chez MEDICA France.
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