Roscoff. Dix-sept licenciements à la clinique de Kerléna
Jeudi 7 juin, les 17 agents de service hospitalier qui travaillent à la clinique de Kerléna, à Roscoff (Finistère), ont été convoqués par leur employeur, le prestataire de services Elior.
« On nous a informées que nos postes ne seraient pas maintenus avec la fusion, rapporte une employée d'Elior à Kerléna depuis 27 ans. Tout s’est fait par oral. On nous a parlé de licenciement économique pour rupture de contrat mais le personnel attend un reclassement ou un plan social. »
Vingt ans d’ancienneté
Les cliniques de Kerléna à Roscoff et de l’Elorn à Landerneau vont fusionner pour créer le nouvel institut Cap Horn. Celui-ci ouvrira ses portes en mai 2019, dans la zone de Kergonidec, au nord de Landerneau.
Pour les salariées, toutes en CDI avec en moyenne 20 ans d’ancienneté, c’est une surprise.
« Oralement, ils nous avaient dit que le bio-nettoyage serait repris, se rappelle l'employée. Finalement, Elior nous a expliqué que le service existerait toujours mais que les postes ne seraient pas maintenus. Je pense que le futur institut emploiera des gens en interne. »
" Pas de suppression de postes "
« Nous sommes dépendants de Le Noble Age (groupe qui rassemble 70 établissements de santé ndlr) et nous communiquons simplement leurs décisions à nos salariés, se défend Grégoire Chicoine, directeur général à Elior Services. Il n’y aura pas de suppression de postes, il est trop tôt pour tirer de telles conclusions. »
La direction de Kerléna n’était pas en mesure de répondre à nos sollicitations lundi 11 juin.
« Cette nouvelle m’attriste, confie une jeune femme, employée depuis cinq ans à Elior. Je suis jeune, je pourrai toujours rebondir. Mais je pense à mes collègues. Notre employeur nous a conseillé de réagir vite, car un an c’est court. Il nous a également dit qu’on pourrait postuler à Landerneau dans le nouvel institut mais au même titre que n’importe quel candidat et en perdant notre ancienneté. En tout cas, il n’y a plus de postes pour nous à Elior. »
L'employée de longue date est écœurée : « C’est honteux. Après tant d’années… Ça fait mal au cœur. »