http://www.leberry.fr/cher/actualite/2013/09/13/la-maternite-de-la-clinique-de-varye-reprend-des-ce-matin-1688987.html

Après deux mois de suspension d’activité où près d’une centaine de femmes a accouché dans d’autres établissements, la maternité de la clinique de Varye rouvre ce matin.

Rappel des faits, le 19 juillet, à 18 heures, le service de maternité est suspendu par l’Agence régionale de santé. La clinique a constaté la démission de deux pédiatres rendant impossible la bonne marche de la maternité où travaille une vingtaine de personnes (sages-femmes, auxiliaire de puériculture, agent de service).

Une petite centaine de femmes a dû accoucher ailleurs, principalement au centre hospitalier Jacques-Cœur mais aussi à Vierzon ou à Saint-Amand.

Entre-temps, Vitalia s’agite pour trouver de nouveaux pédiatres. La première embauche concerne une Roumaine, Anca Mititicaï, qui sera en poste le 3 octobre.

La deuxième est de nationalité grecque. Lambrini Vogiatzi commencera à travailler à la clinique de Varye le 23 octobre.

Comme la maternité repart ce matin, le service est assuré, côté pédiatrie, par des intérimaires qui se relaient en venant de Brest ou de Paris. Le prix à payer pour faire fonctionner des services quand une pénurie de professionnels est de rigueur.

« C’est un réel problème et le groupe Vitalia a compris qu’il faut recruter à l’étranger. En Grèce, en Espagne, en Roumanie, il n’y a pas de numerus clausus qui limite le nombre de diplômes de médecins. Comme le malheur des uns fait le bonheur des autres, ces personnes veulent s’expatrier pour mieux gagner leur vie ici », précise Jacques Delfosse.

D’ailleurs, l’un des trois gynécologues du service maternité est Roumain. Mihaï Munteanu travaille depuis trois mois à la clinique de Varye.

Ce matin, dès 8 heures, le téléphone sonne de nouveau pour prendre des rendez-vous. Une reprise que la clinique, dirigée par Thierry Loursac, attend avec impatience.

Le service maternité a vu son nombre de naissances annuel passer de mille, en 1988, à cinq cents actuellement. Une baisse liée au nombre de naissances dans le Cher.

« Vitalia a l’ambition de non seulement perpétuer l’activité mais de l’augmenter avec un projet ambitieux en terme d’immobilier. Nous voulons reconquérir des parts de marché. L’objectif est de passer à huit cents accouchements annuels », avance Jacques Delfosse.

Tout le projet n’est pas arrêté mais les travaux vont débuter dès octobre pour se terminer au dernier trimestre 2014. Il est question d’offrir une nouvelle hôtellerie avec le même nombre de lits, réglementé (dix-neuf) et de répondre aux nouvelles attentes en matière d’accouchement.

« Ce qui était juste prévu est devenu une priorité avec les événements de cet été », ajoute le directeur des exploitations.

François Lesbre