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DomusVi résout par un LBO le conflit entre ses actionnaires
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Le numéro trois français des maisons de retraite est passé sous le contrôle du fonds PAI Partners, pour une valorisation de l'ordre de 650 millions d'euros.
Soit près de 11 fois l'excédent brut d'exploitation qu'il a dégagé en 2013.
Dans un marché français des maisons de retraite marqué par le rapprochement entre Korian et Medica, DomusVi a également profité de 2014 pour remodeler sa structure actionnariale. Après avoir envisagé une introduction en Bourse l'an passé, le numéro trois national du secteur, à la tête de près de 200 établissements dans le pays, est finalement passé sous le contrôle du fonds d'investissement PAI Partners et a accueilli à son capital un autre financier, ICG, ainsi que CNP Assurances. Tout cela à l'occasion d'un LBO (acquisition avec recours à l'endettement) finalisé pour une valorisation de l'ordre de 650 millions d'euros - à rapprocher des 60 millions d'Ebitda dégagés par l'opérateur, en 2013.
Projets de croissance externe
Si l'exploitant d'Ehpad a choisi de faire l'objet d'une telle opération, c'est pour se donner les moyens de ses ambitions de développement et réagir ainsi aux projets expansionnistes de ses concurrents. DomusVi entend se consacrer à un essor dans d'autres pays européens. « Pour continuer à alimenter notre croissance externe, plusieurs centaines de millions d'euros pourraient être investis au cours des prochaines années », avait indiqué à Capital Finance son président du directoire, Jean-François Vitoux, au printemps dernier. A noter que le français a également initié son implantation en Chine, en s'alliant avec un partenaire local, Hanfor (qui aurait lui-même fait partie des prétendants à son rachat).
Mais le LBO que l'opérateur a entamé lui a aussi permis de tourner la page des relations compliquées entretenues jusqu'alors par ses deux principaux actionnaires, qui se partageaient le capital à parts égales. D'un côté se trouvait un holding contrôlé par le fondateur, Yves Journel. De l'autre figurait une structure détenue par l'entrepreneur Jean-François Gobertier, qui a apporté à DomusVi son propre groupe de maisons de retraite, Dolcéa, en 2011. Or, ce dernier avait expliqué dans une interview à l'hebdomadaire « Challenges », mi-2012, que ce rapprochement lui laissait « quelques regrets ». Il s'était même lancé dans un projet parallèle de création d'une offre pour personnes âgées dans les centres-villes.
L'entrée de PAI Partners et de ses co-investisseurs dans DomusVi a ainsi offert à Jean-François Gobertier une porte de sortie capitalistique. Quant à Yves Journel, il demeure toujours présent en tant qu'actionnaire minoritaire.
Xavier Demarle, Les Echos