D'après Guylain Cabantous, délégué syndical central CGT de l'EFS et plaignant, "ces joints sont fabriqués avec une matière composée à 60% de résines phénol-formaldéhyde et de trioxyde d'aluminium." Des composants cancérogènes ou mutagènes qui se retrouvent dans le sang ou le plasma des donneurs affirme-t-il. "Cela représente 2 milligrammes", précise Guylain Cabantous "2 milligrammes de produits toxiques auxquels les donneurs peuvent être exposés à plusieurs reprises car ils donnent souvent". Un adulte peut en effet donner du plasma jusqu'à 24 fois par an.
"Il ne suffit pas de rappeler les donneurs concernés et de leur demander s'ils vont bien, il faut leur faire passer des examens et mettre en place un suivi médical." Cette décision de l'ANSM est une "victoire partielle" pour ce lanceur d'alerte : "Les machines de collecte de plaquette d'Haemonetics, qui sont toutes aussi dangereuses selon nous, sont toujours en service."
L'un de ces lanceurs d'alerte, Alexandre Berthelot, est un ancien directeur commercial de Haemonetics. Il a démissionné en avril 2015 et accuse l'industriel de pratiques irrégulières.
"On prend de vieilles machines, on les envoie aux États-Unis, on les désosse, on récupère des pièces détachées où on fait du cosmétique, et on les renvoie comme des neuves", avait-il dénoncé le 24 mai lors d'une conférence de presse au siège de la CGT à Montreuil (Seine-Saint-Denis).
La décision de suspension "est une grande victoire", a déclaré jeudi à l'AFP un autre de ces lanceurs d'alerte, Guylain Cabantous, délégué syndical central CGT de l'EFS.
Dons de plasma : 300 machines jugées dangereuses mises à l'arrêt
Les autorités sanitaires ont suspendu jeudi par précaution l'utilisation de machines de collecte de plasma fabriquées par Haemonetics et utilisées par l'Etablissement français du sang. Des lan...
Dons de plasma: des machines américaines mises à l'arrêt par précaution
Accusées par des lanceurs d'alerte de faire courir des risques toxiques aux donneurs de plasma, les 300 machines de l'américain Haemonetics, qui représentent la moitié du parc français, ne peu...
Trois lanceurs d'alerte ont annoncé jeudi avoir porté plainte pour « mise en danger de la vie d'autrui », des donneurs de plasma en France, en dénonçant le risque d'empoisonnement que feraient courir les appareils de l'américain Haemonetics.
D'après ces plaignants, les donneurs bénévoles risquent d'être exposés à des composants cancérogènes ou mutagènes: les résines phénol-formaldéhyde (ou phénoliques), et le trioxyde d'aluminium.
Les lanceurs d'alerte dénoncent les dangers des appareils de Haemonetics pour l'aphérèse. Cette technique de prélèvement du plasma sanguin consiste à extraire le sang du donneur bénévole, en isoler le plasma, et lui réinjecter le reste du sang.
Le problème vient selon eux des pratiques de Haemonetics, qui a présenté comme neuves des pièces détachées usagées. Entre autres effets de l'usure, des joints sur ces appareils ont libéré dans le sang ou le plasma des micro ou nanoparticules de composants cancérogènes ou mutagènes: résines phénol- formaldéhyde, et trioxyde d'aluminium.
« On a vraiment le droit d'être inquiet. Ces appareils maximisent la libération de particules (...) de composés extrêmement toxiques », a affirmé l'un des plaignants, l'ancien directeur commercial en France de Haemonetics, Alexandre Berthelot, lors d'une conférence de presse au siège de la CGT à Montreuil (Seine-Saint-Denis).
« Le directeur général de la Santé, quand il nous a reçus, disait être très inquiet pour la filière de don du plasma en France, et nous aussi on l'est. Mais on ne peut pas laisser empoisonner les gens », a dit un autre, délégué syndical central de l'Établissement français du sang (EFS), Guylain Cabantous.
La plainte a été déposée mercredi auprès du pôle santé publique du tribunal de grande instance de Paris, pour « mise en danger de la vie d'autrui », « tromperie aggravée », et non-mise en oeuvre d'une procédure de retrait et de rappel de produits de santé.
Le troisième plaignant, outre MM. Berthelot et Cabantous, est un responsable technique et délégué syndical de Haemonetics, Jean-Philippe Urrecho. C'est lui qui à l'origine, appelé sur des pannes à répétition, a découvert que son employeur n'envoyait plus aucune pièce détachée neuve en France.
La plainte vise l'Établissement français du sang, l'agence de sécurité sanitaire ANSM, et tout co-auteur des faits.
Madame, Monsieur,
Veuillez trouver ci-joint une invitation à une conférence de presse qui se tiendra le Jeudi 24 mai à 11h00 Salle de presse de la CGT à Montreuil.
Après le scandale du sang contaminé, une nouvelle contamination liée au plasma et plaquettes !
Comptant sur votre présence ou une prise de contact, nous vous prions d'agréer, Madame, Monsieur, l’ expression de nos sincères salutations.
Contacts presse :
Dominique Chave : Secrétaire Général UFSP CGT, Fédération Santé Action Sociale CGT - Tel 06 71 92 21 43
Guylain Cabantous, Lanceur d’alerte, Délégué syndical central de l’EFS , Membre de la commission exécutive UFSP CGT - Tel 06 52 56 94 69
Alexandre Berthelot, Lanceur d’alerte, Ex Directeur commercial Haemonetics France Benelux Et Gérant Haemonetics France - Tel 06 76 14 20 72
Le Secteur Communication
Fédération CGT Santé et Action Sociale
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