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Sarcelles
Les grévistes de la maison de retraite dans l'impasse
Juliette Corda | 23.11.2000
«C'EST UN CONSTAT d'échec. On n'a rien obtenu, rien signé. » Comme ses collègues des seize maisons de retraite Mapi d'Ile-de-France, Cynthia Mouyombo ne cachait pas sa déception hier à l'issue
de la rencontre organisée au siège de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) avec la direction générale de la Semacs, gestionnaire de ces structures d'accueil pour personnes âgées. Après deux
jours de grève, cette employée de la résidence de Sarcelles s'était pourtant rendue pleine d'espoir à ce rendez-vous prévu de longue date. « On nous propose une augmentation de salaire de 2,5 %
et une prime pour les dimanches mais on ne nous accorde toujours pas le paiement du treizième mois. Nous refusons, car c'est trop peu », expliquait hier Cynthia, envoyée aux négociations en
tant que représentante du syndicat CGT. A la résidence Mapi de Sarcelles, les cinquante-cinq employés qui ont patiemment attendu des nouvelles ont été déçus. « Ce que l'on demande, c'est aussi
un peu de considération de notre travail » Pendant deux jours, aides-soignants, cuisiniers, infirmiers ou secrétaires avaient uni leurs forces pour réclamer leur treizième mois, une
augmentation conséquente de salaires, le règlement des dimanches travaillés, la révision de la prime d'ancienneté ou encore l'allégement des charges de travail. « On touche une misère. Ce que
l'on demande, c'est aussi un peu de considération de notre travail », lâchait hier Henri Marcourt, délégué CGT. Afin de ne pas pénaliser les résidants, tous ont décidé de reprendre le travail.
Ils décideront demain de donner ou non plus d'ampleur à leur mouvement. En août dernier, déjà, une vingtaine des 55 employés de la maison de retraite, située avenue de la Division-Leclerc, à
l'entrée du quartier du village, avaient cessé leur travail durant un peu moins d'une heure, à l'appel du syndicat CGT, pour dénoncer leurs conditions de travail qu'ils jugeaient mauvaises. Ils
réclamaient alors une hausse des salaires et l'embauche de personnel supplémentaire d'encadrement pour leur établissement, et menaçaient de réitérer ce type d'action s'ils n'obtenaient pas
satisfaction. A l'époque, la société Semacs, qui gère depuis son siège d'Aubagne (Bouches-du-Rhône) les 25 Mapi de France, avait indiqué qu'elle ne pouvait pas négocier sur un seul
établissement, et fait valoir qu'elle avait avancé à l'automne les négociations normalement prévues en décembre.
Le Parisien
Cet article a été publié dans la rubrique Val d'Oise