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6 janvier 2018 6 06 /01 /janvier /2018 12:51

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5 janvier 2018 5 05 /01 /janvier /2018 12:56

En sous-effectif, l’Ehpad fait appel aux bonnes volontés

L’établissement hospitalier pour personnes âgées dépendantes de Cervens compte 84 lits, dont 4 temporaires et 28 dédiés à une unité Alzheimer.  Photo Le DL/B.D.

L’établissement hospitalier pour personnes âgées dépendantes de Cervens compte 84 lits, dont 4 temporaires et 28 dédiés à une unité Alzheimer. Photo Le DL/B.D. .

L’appel à l’aide a été lancé fin décembre. Face à des défections au sein de ses personnels et à l’impossibilité de pourvoir leur remplacement, la direction de l’Ehpad associatif du Verger des Coudry a dû se résoudre à solliciter de bonnes volontés extérieures.

« Il nous faut treize personnes par jour pour faire tourner l’établissement, or nous nous sommes retrouvés à dix durant ce long week-end du Nouvel An. Rien de catastrophique, mais nous avons préféré demander un peu d’aide », explique Éric Lacoudre, directeur de l’Ehpad. Pas de soins, mais un coup de pouce pour l’organisation des repas et l’animation.

Pour le chef d’établissement, la pénurie n’a rien de ponctuel, elle serait de plus en plus prégnante au niveau national et exacerbée localement par le contexte frontalier. « D’une manière générale, nous nous heurtons à des dotations trop basses. Le ratio moyen est de 90 personnels pour 100 personnes handicapées. Pour les personnes âgées dépendantes, il est de 60 pour 100, la différence est colossale, et ce, alors que la dépendance ne cesse d’augmenter », décrypte Éric Lacoudre.

Retrouvez l'intégralité de cet article dans notre édition haut-savoyarde de ce mercredi 3 janvier.

 

 

 

 

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3 janvier 2018 3 03 /01 /janvier /2018 18:51

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29 décembre 2017 5 29 /12 /décembre /2017 10:17

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29 décembre 2017 5 29 /12 /décembre /2017 10:04

https://www.jim.fr/medecin/actualites/pro_societe/e-docs/ehpad_chronique_de_la_maltraitance_ordinaire__169323/document_actu_pro.phtml

 

 

EHPAD : chronique de la maltraitance ordinaire

Guéret, le vendredi 22 décembre 2017 -  Parmi les crises sanitaires de l’année 2017, celle traversée par les EHPAD (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) aura été sans nul doute l’une des plus marquantes et il n’y a, semble-t-il, point de trêve des confiseurs en la matière.
 
Il vient en effet d’être annoncé par la CGT la tenue d’un mouvement de grève nationale dans les EHPAD le 30 janvier et la diffusion d’une pétition visant à interpeller le président de la République, tandis que l’on a appris que certains EHPAD appellent en renfort…les proches des patients à quelques jours des fêtes !

En marge de cette actualité chargée, la presse locale de la Creuse alerte, à son tour, sur la situation de ces établissements et dévoile, témoignages à l’appui, une chronique ordinaire de la maltraitance en EHPAD.

Quand le soin est chronométré

Les agents qui racontent leur quotidien dans La Montagne et Le Populaire du Centre « dénoncent l'impossibilité d'exercer leur métier en préservant la dignité et le bien-être des personnes dont ils ont la charge » comme le souligne Julien Rapegno, qui a réalisé ce reportage édifiant.

En premier lieu, revient sans cesse la dictature du chronomètre : « on ne peut consacrer que sept minutes à une toilette […] Le soir, on a quarante minutes pour faire manger dix à douze résidents, à deux agents. Il y a des risques de fausse route » comme l’explique un soignant anonyme.

C’était mieux avant ?

Les plus anciens soutiennent, quant à eux, « que les personnes âgées étaient bien mieux considérées et prises en charge il y a trente ans (…) que le niveau de dépendance des résidents, qui arrivent plus âgés, ne cesse de s'accroître et nécessite une plus forte prise en charge, sans qu'il y ait les moyens humains en face ».

Rappelons que dans son rapport, commandée en urgence après le conflit social historique des Opalines*, la députée Monique Iborra avait fait de l’inadaptation des EHPAD à sa « nouvelle » population, la cause profonde de leur malaise. 

« Je préfère retourner à l’usine »

Nathalie Teste, représentante CGT compare, quant à elle, dans les mêmes colonnes, les situations française et allemande. Chez nos voisins, on compte ainsi « un soignant par résident » contre un pour huit dans notre pays. Il en découle naturellement des dysfonctionnements : « on ne peut donner qu'une douche toutes les trois semaines […] certaines personnes sont couchées à 17 heures chaque jour et sont laissées jusqu’à 14 heures dans leur lit, ce qui favorise les escarres. On n'a pas le temps de leur parler pour les aider à s'endormir, la consigne c'est de leur donner des anxiolytiques ».

Enfin, ici aussi, les conditions de sécurité nocturne sont dénoncées, la plupart des EHPAD ne disposant pas d’infirmier et encore moins de médecin de garde.

A Nathalie Teste de rappeler et de conclure « on a deux fois plus d'arrêt maladie que dans le BTP. L'autre jour, une aide-soignante m'a dit : Je préfère retourner à l'usine », propos symbole d’un inquiétant « turnover » et du désarroi des personnels.

*EHPAD en grève pendant près de 3 mois entre avril et juillet pour dénoncer la dégradation des conditions de vie des pensionnaires et de travail des personnels.
 

F.H.

 

 

 

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27 décembre 2017 3 27 /12 /décembre /2017 15:41

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17 décembre 2017 7 17 /12 /décembre /2017 00:20

http://www.jim.fr/infirmier/actualites/pro_societe/e-docs/crise_des_ehpad_agnes_buzyn_pointe_les_responsabilites_des_directeurs_dans_le_secteur_public_169200/document_actu_pro.phtml

 

 

Crise des EHPAD : Agnès Buzyn pointe les responsabilités des directeurs dans le secteur public

Paris, le vendredi 15 décembre 2017 - Discutant avec les députés de la commission des affaires sociales, le ministre de la santé, Agnès Buzyn a épinglé les directeurs d’établissements hébergeant des personnes âgées dépendants (EHPAD) publics, qui, pour elle, ont une part de responsabilité importante dans la crise que traversent ces structures.

« Après avoir visité plusieurs EHPAD et avoir vu les différences managériales au sein des structures, j’ai pu constater que tout n’est pas qu’une question financière (…). Il y a des directeurs qui managent remarquablement leurs équipes (…). À l’inverse, dans certaines structures, notamment publiques, on sent que la capacité managériale n’est pas au rendez-vous. Nos leviers d’action pourraient peut-être être différents et ne pas passer uniquement par des budgétisations supplémentaires », a-t-elle ainsi déclaré.

Ces propos n’auront pas manqué de provoquer l’ire de la Fédération hospitalière de France (FHF) qui a fait part de son « très grand étonnement » et s’est adressée directement à Agnès Buzyn, jugeant « inapproprié de restreindre les difficultés rencontrées à un problème managérial occultant l’impact de la réforme tarifaire ».

Le Syndicat des managers publics de santé (SMPS) s’est associé aux remarques de la FHF qui réclame, en urgence, un entretien avenue de Ségur pour une clarification.
 

F.H.

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12 décembre 2017 2 12 /12 /décembre /2017 09:00

https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/personnels-hospitaliers-maisons-retraite-realite-du-metier-ehpad-beaucourt-1378351.html

Personnels hospitaliers en maisons de retraite : la réalité du métier à l'EHPAD de Beaucourt

 
© Guillaume Bonnefont/IP3, Montpellier
© Guillaume Bonnefont/IP3, Montpellier

Le personnel hospitalier et les aides-soignants des maisons de retraites seront mobilisés ce mardi à 15h devant la préfecture du Territoire de Belfort pour dénoncer leurs conditions de travail. Une de nos équipes s'est rendue à la Maison Blanche de Beaucourt pour vous montrer la réalité du métier.

Par France 3 FC

Les personnels des EHPAD, ces maisons de retraite médicalisées pour personnes âgées, sont sous le feu des projecteurs notamment depuis le mouvement de grève inititié au sein des l'établissement les Opalines de Foucherans, dans le Jura. Mardi, les soignants de ces structures souvent décriées dénonceront leurs conditions de travail qui se dégradent d'années en années au détriment des patients. Le rassemblement est prévu devant la préfecture de Belfort à 15h.

Une de nos équipes s'est rendue à la Maison Blanche pour vous montrer la réalité du métier. Située à Beaucourt, à proximité de la frontière suisse dans le département du Territoire de Belfort, La Maison Blanche accueille des personnes âgées seules ou en couple, valides, semi-dépendantes ou psychodépendantes. 

Tâches qui se multiplient, équipes soignantes qui maigrissent au fil des années... Découvrez notre reportage : 
Personnels hospitaliers en maisons de retraite : la réalité du métier à l'EHPAD de Beaucourt
Intervenants : Stéphanie Mairot Aide-soignante, Françoise Ioss Résidente, Leila Djebara Aide-soignante. Un reportage de : HIRSON Vanessa, BRES Cécilia et DUBUIS Emmanuel.

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11 décembre 2017 1 11 /12 /décembre /2017 12:46

http://www.paris-normandie.fr/actualites/societe/les-familles-normandes-inquietent-de-la-prise-en-charge-des-aines-BD11658955

Les familles normandes inquiètent de la prise en charge des aînés

 

    La fin annoncée des contrats aidés dans les établissements hospitaliers pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) ou dans le secteur, public ou privé, de l’aide à domicile inquiète fortement les familles. À l’instar de collectifs qui se sont montés à Lille ou Toulouse, c’est en Seine-Maritime que le collectif « Vieux, debout ! » vient d’être créé avec pour slogan « des familles et des professionnels, vent debout pour leurs vieux, debout ! » Des discussions sont en cours avec l’État pour ne conserver que les contrats aidés sous rémunération RSA. Explications avec Nathalie Lecordier, élue du conseil départemental de Seine-Maritime.

       

      De Rouen au Havre, ils sont déjà 200 à avoir intégré le collectif « Vieux, debout ». Alain Quibel en est le porte-parole : « il y a des familles de résidents d’Ehpad, des professionnels en établissements ou à domicile, des retraités inquiets de leur devenir. Nous nous sommes tous ralliés pour que la cause des plus âgés soit entendue dans la société et que les élus s’en saisissent ! » Principaux concernés, ceux des conseils départementaux de la Seine-Maritime et de l’Eure qui, à la demande du gouvernement Philippe, vont fermer le robinet de l’emploi à bon marché des contrats aidés. « Il n’y a pas de prise en charge et de revalorisation de nos aînés. Nous sommes apolitiques et non-violents. Nous ne voulons pas opposer le privé au public mais nous constatons que nous arrivons à des situations de maltraitance pour nos aînés » affirme Alain Quibel.

      Agir et informer

      Concrètement, la disparition des contrats aidés va augmenter la charge de travail. Le temps de toilette des personnes âgées qui prenaient 20 minutes sera réduit à 10, faute de personnel. Intolérable pour « Vieux debout » qui dénonce aussi la souffrance au travail de ces salariés, souvent précaires et mal rémunérés. « Il faut quand même savoir que les accidents de travail dans ce secteur dépassent ceux du bâtiment. Il y a des problèmes de dos, des tendinites... » souligne Alain Quibel. Le collectif réclame donc que les moyens financiers qui étaient alloués aux contrats aidés, via l’argent public des collectivités, soient reversés aux structures d’accueil, ainsi qu’aux aides à domicile. « Nous voulons travailler sur la dignité des personnes et l’accueil. Ce n’est pas acceptable que dans certains Ehpad des personnes âgées sont recouchées l’après-midi faute de personnel ! Toutes ces structures sont maltraitantes par rapport aux moyens qui leur sont alloués. Les recoucher, c’est de la maltraitance institutionnelle ! Il y a pourtant du bon boulot qui est fait mais il est fait avec peu de moyens ».

      Des situations rendues complexes par l’augmentation de la durée de vie. Aujourd’hui, un aîné rentre en Ehpad bien après 80 ans. « Plus l’âge est élevé, plus la dépendance est grande et plus les moyens diminuent. Tout cela nécessite une formation du personnel de plus en plus importante. Lors du maintien domicile, les problèmes sont différents. Par exemple, de plus en plus de gens ne veulent plus sortir de leur « bocal », du lieu où ils vivent. En fait cela arrange tout le monde. Cela permet de cacher une réalité » dénonce Alain Quibel. « Nous devons réfléchir collectivement au coût et à la prise en soins. Qui, aujourd’hui, a les moyens de payer une aide à domicile cinq heures par jour chez un aîné alors que ce tarif correspond à une prise en charge dans deux Ehpad ? » Le collectif « Vieux, debout » dit avoir le soutien de la Fédération internationale des associations de personnes âgées (FIAPA) pour dénoncer la maltraitance comme l’autorise la loi européenne. « Quelle est la politique départementale, régionale, nationale ? Veut-on faire de la paupérisation ou tendre vers une politique de bien-être que l’on retrouve au Canada et dans les pays nordiques ? » interroge Alain Quibel. « Aujourd’hui la bulle va exploser ! »

      La tension est forte aussi chez le personnel et les directeurs d’établissements. Comme l’affirmait récemment Pascal Champvert, le président de l’association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA), « Les contrats aidés, c’est une goutte d’eau qui fait déborder un vase qui était déjà plein. »

      Directeur du Centre d’hébergement et d’accompagnement gérontologique de Pacy-sur-Eure, Jérôme Triquet connaît bien le sujet même s’il n’a que peu utilisé les contrats aidés ces dernières années dans son établissement public. « Depuis 2003 et l’épisode de la canicule, il manquait du personnel. Des moyens ont été donnés mais ils ont été insuffisants », se souvient-il.

      Recrutement massif

      Depuis quinze ans, ces emplois aidés ont été financés par l’Assurance maladie, les départements et les familles pour le reste à charge. « Beaucoup de maisons de retraite ont fait appel à eux car le prix d’un contrat est de 7 000 euros par établissement contre 30 000 pour un contrat de droit commun... » remarque-t-il. Des emplois qui n’étaient pas ceux, qualifiés, des soignants mais qui venaient en soutien : hôtellerie, lingerie, cuisine, service technique...

      « Ce système a permis de minimiser les coûts des Ehpad et de rester dans les clous des restrictions imposées par les départements tout en n’influant pas sur le reste à charge des familles ! Car quand les familles ne peuvent pas payer, ce sont les départements qui financent les hébergements via l’aide sociale. » Un double intérêt financier pour eux ! Sous la présidence Hollande, ces contrats aidés ont été multipliés pour faire baisser les chiffres du chômage. « Aujourd’hui, le gouvernement réclame la fin de ces contrats. Si les conseils départementaux ne financent pas le différentiel, il y aura des déficits à venir dans de nombreux établissements », prévient Jérôme Triquet. Une situation inquiétante alors qu’un nouveau mode de calcul des aides départementales pour les établissements accueillant des personnes âgées dépendantes est toujours en cours de discussion.

      «300 contrats seront gardés»

      Nathalie Lecordier, 11e vice-présidente en charge de l’enfance et de la famille, prévention spécialisée, santé suit par « intérim » le dossier : « Le Département finance 1 200 contrats aidés dans les collèges et les établissements médico-sociaux. Nous avons discuté avec la préfecture et nous allons garder 300 contrats dans ces secteurs qui sont financés par le RSA. Nous ne pouvons pas, compte tenu de notre budget, en remplacer d’autres. Cela permettre aux établissements de maintenir un service et d’avoir une activité pour ces personnes au RSA. » L’élue rappelle que le Département de Seine-Maritime a augmenté de 1 % ses budgets des établissements et services médico-sociaux : maisons de retraite, foyers pour handicapés, services d’aide à domicile, établissement du secteur de l’enfance... 7 millions d’euros supplémentaires pour le budget de ces établissements dans le département. Et que pour lutter contre l’isolement des personnes âgées, il va adhérer à la charte Monalisa et va promouvoir l’engagement citoyen et bénévole. En Seine-Maritime, 35 000 personnes de 80 ans et plus (soit 53,6 %) vivent seules à domicile.
       Alain LEMARCHAND

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      9 décembre 2017 6 09 /12 /décembre /2017 23:38

      Des salariées de la maison de retraite Marguerite-de-Flandre dénoncent « un travail à la chaîne »
      Si le nombre de titulaires reste stable, le profil des résidents a évolué. Ils sont aujourd’hui plus dépendants. Photo archives Pascal Bonnière
      Si le nombre de titulaires reste stable, le profil des résidents a évolué. Ils sont aujourd’hui plus dépendants. Photo archives Pascal Bonnière

      C’est une grogne presque silencieuse, que les unions locales CGT de Dunkerque-Armentières essaient de cristalliser en allant à la rencontre de salariés d’EHPAD, avec l’objectif de mobiliser en vue d’une grande journée d’action. Après Steenvoorde, Estaires, ou encore Hazebrouck, Gervais Debaene, responsable syndical, a installé ce mercredi midi sa fourgonnette sur le parking de l’EHPAD de Nieppe. Sous-effectif, conditions de travail jugées insupportables, le malaise qui s’est installé dans les EHPAD semble monter en puissance. Ce mercredi, ils étaient une vingtaine à s’être rassemblée pour manifester leur ras-le-bol. Des syndicalistes, dont certains venus d’Houplines, de « simples » salariés, mais aussi Gérard, parent d’une résidente de la maison de retraite, venu discuter avec les professionnels et les soutenir.

      « Avant, on pouvait encore les amener faire une course, discuter avec eux. Aujourd’hui, rien que discuter, c’est déjà énorme. »

      L’EHPAD nieppois compte actuellement 54 salariés titulaires selon la direction, dont 20 aide-soignantes, 18 agents de service hospitalier qualifiés et quatre infirmières. Si cet effectif fluctue selon les besoins avec l’embauche temporaire de contractuels, il est jugé nettement insuffisant par ces salariés. «  Les résidents sont de plus en plus dépendants (la moyenne d’âge est de 86 ans à Nieppe), explique Fanny, aide-soignante et responsable syndical à Marguerite-de-Flandre. On travaille à la chaîne. » La salariée évoque des petits-déjeuners servis parfois jusqu’à 11 h, des passages aux toilettes compliqués pour les résidents «  car on n’est pas assez nombreux, et certains se font dessus  », ou encore des lavages à la bassine de plus en plus fréquents par manque de temps. «  Avant, on pouvait encore les amener faire une course, discuter avec eux. Aujourd’hui, rien que discuter, c’est déjà énorme  », commente Viriginie, aide-soignante dans l’EHPAD nieppois depuis 14 ans.

       

      Gervais Debaene, responsable CGT.
      Gervais Debaene, responsable CGT.

       

      Françoise Leturgie, la directrice de la maison de retraite, nuance le tableau dressé par ces salariés – «  il y a encore des choses qui se font pour les résidents  » – mais elle admet qu’un malaise est bien présent. La faute à la baisse des dotations et des tarifs d’hébergements (environ 1 800 € par mois pour une chambre individuelle) depuis quelques années. Le récent coup de rabot sur les contrats aidés décidé par la nouvelle majorité n’a pas non plus épargné la structure nieppoise. «  Nous en avions dix, neuf sont partis le mois dernier  », glisse Fanny. «  On dénonce les choses, ça ne peut plus durer, tonne Gervais Debaene. On demande une réforme des EHPAD car ils sont devenus des établissements de soins, Il faut des personnes en plus grand nombre et qualifiés. On est quand même sur deux sujets importants : comment on va vieillir et comment on va mourir.  »

      (*) Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.

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