Dans la foulée de ses fortes performances du premier semestre, le groupe de maisons de retraite confirme ses objectifs pour l’ensemble de 2012.
Le marché de l’accueil des personnes âgées dépendantes mérite son surnom «d’or gris». Au premier semestre, Medica, l’un des spécialistes de la prise en charge de la dépendance pérenne et temporaire en France, a
vu son activité fortement progresser (progression de 16,1 % du chiffre d’affaires, à 349 millions d’euros, comme annoncé en juillet) tout en améliorant nettement sa rentabilité.
Sur la période, le résultat opérationnel s’est en effet accru de 20,1 %, à 49,6 millions d’euros. En excluant certains produits et charges liés à la cession d’actifs immobiliers, le
résultat opérationnel courant progresse de 17,5 %. Medica explique que l’activité des établissements sanitaires a nettement progressé, grâce au programme de restructurations et de
spécialisations d’établissements, tandis que celles des EHPAD se sont maintenues à un niveau élevé.
Le résultat net s’établit à 24,2 millions d’euros, en hausse de 16,9 %. Il représente 6,9 % du chiffre d’affaires, soit un niveau identique à celui du premier semestre 2011 en dépit d’une
augmentation de 67 % de l’impôt sur les bénéfices.
À l’issue du semestre, Medica exploitait 16.215 lits dans 213 établissements (148 maisons de retraite et 38 établissements de soins de suite et de réadaptation, plus 27 autres
établissements situés en Italie). Le groupe dispose d’un potentiel de création estimé à 3.122 lits, lui conférant une bonne visibilité sur son potentiel de croissance organique des trois
prochaines années.
Le sentiment des experts du Figaro Bourse : Visibilité à long terme et régularité des performances demeurent à l’ordre du jour pour Medica. Alors que le titre vient de faire son entrée au SBF 120, l’indice des 120
principales valeurs françaises, la forte performance du groupe au premier semestre nous incite à réviser légèrement nos projections annuelles. L’action ne se paie guère plus de 13 fois
nos anticipations de bénéfice, c’est loin d’être cher payé. Nous conseillons cependant d’attendre un possible repli pour se renforcer, l’action ayant tout de même progressé de 21 % depuis
mai dernier.
Horizon d’investissement: aucune inquiétude à long terme.
Profil d’investisseurs: «Bon père de famille» par excellence
Structure financière solide avec un gearing de 71 %
MEDICA : Résultats 1er semestre 2012
Regulatory News :
Le Conseil d'administration de MEDICA (Paris:MDCA), acteur de référence de la prise en charge de la dépendance pérenne et temporaire en France, s'est réuni le lundi 10 septembre
2012, sous la présidence de M. Jacques Bailet et en présence des commissaires aux comptes. Le Conseil d'administration a arrêté les comptes du Groupe pour le 1er semestre de l'exercice 2012*.
PRINCIPAUX INDICATEURS - En millions d'euros
S1 2012
S1 2011
Variation
A données publiées
Chiffre d'affaires - HT
349,0
300,7
+ 16,1%
EBITDAR
91,3
78,2
+ 16,7%
En % du CA
26,2%
26,0%
EBITDA
56,6
49,5
+ 14,3%
En % du CA
16,2%
16,5%
Résultat opérationnel
49,6
41,3
+ 20,1%
En % du CA
14,2%
13,7%
Résultat Net - Part du Groupe
24,2
20,7
+ 16,9%
En % du CA
6,9%
6,9%
* Les procédures d'examen limité sur les comptes semestriels ont été effectuées. Le rapport d'examen limité sera émis pour les besoins de la publication du rapport financier
semestriel.
Jacques Bailet, Président Directeur Général, déclare :
"Nos résultats du 1ersemestre sont très satisfaisants. La croissance soutenue de notre activité, la forte
rentabilité dégagée ainsi quela solidité de notre structure financière attestent une fois encore de la validité de notre stratégie de croissance maitrisée et rentable.
Nous sommes confiants dans notre capacité à réaliser les prévisions annoncées pour l'exercice 2012."
Au 1er semestre 2012, le chiffre d'affaires consolidé du Groupe MEDICA s'établit à 349,0 millions d'euros, en
hausse de 16,1% par rapport au 1er semestre 2011. Sur cette période la croissance organique s'inscrit à 9,8%, en nette progression
par rapport au 1er semestre 2011 où elle s'élevait à 6,8%.
CHIFFRE D'AFFAIRES
S1 2012
S1 2011
Variation
Totale
Croissance
Organique
PAR SECTEUR
En ME
% CA
En ME
% CA
EHPAD France
221,0
63,3%
182,8
60,8%
+ 20,9%
+ 11,3%
Sanitaire France
89,5
25,6%
79,8
26,5%
+ 12,2%
+ 11,2%
Italie
38,4
11,0%
38,1
12,7%
+ 0,9%
- 0,3%
Total
349,0
100,0%
300,7
100,0%
+ 16,1%
+ 9,8%
Au cours des 6 premiers mois de l'année 2012, en France, le secteur EHPAD comme le secteur Sanitaire affichent une solide progression, l'activité
italienne étant étale.
Le chiffre d'affaires du secteur EHPAD France enregistre une progression de près de 21% par rapport au 1er semestre 2011 et s'établit
à 221,0 millions d'euros. Cette forte augmentation s'explique par la consolidation des établissements acquis au cours des 12 derniers mois et par une solide croissance organique
(+11,3%) provenant notamment de la montée en charge des établissements ouverts en 2011 ainsi que de l'impact de la revalorisation des tarifs. Au cours du semestre, MEDICA a acquis
2 établissements regroupant 120 lits et a procédé à l'ouverture d'environ 600 lits.
Le chiffre d'affaires du secteur Sanitaire France s'établit à 89,5 millions d'euros contre 79,8 millions d'euros au 1er semestre 2011,
en hausse de 12,2 % dont 11,2% de croissance organique. Cette bonne performance résulte à la fois du niveau élevé d'activité enregistré sur la période par le secteur, de l'effet
prix lié à la spécialisation des établissements et d'une offre plus large de services annexes. Au cours des 6 premiers mois de l'année, MEDICA a procédé à l'acquisition d'un
établissement de 94 lits.
L'activité du secteur Italie s'établit à 38,4 millions d'euros soit à un niveau équivalent à celui du 1er semestre 2011. Dans ce pays, qui représente 11% du total de l'activité du groupe, le périmètre n'a pas varié au cours des 6 premiers mois.
Au 30 juin 2012, le taux d'occupation* des établissements est resté globalement stable au niveau élevé de 96,5%:
96,8 % pour la France
94, 8 % pour l'Italie
ELEMENTS FINANCIERS
COMPTE DE RÉSULTAT
L'EBITDAR (EBITDA hors locations immobilières) s'inscrit à 91,3 millions d'euros au 1er semestre 2012, en hausse de 16,7% par rapport au 1er semestre 2011. Il représente 26,2% du
chiffre d'affaires, contre 26% au 1er semestre 2011 et 25,8% au 1er semestre
2010.
Les charges de personnel s'établissent à 160,2 millions d'euros contre 136,9 millions d'euros pour la même période de l'année
précédente. Principal poste de charges du Groupe, son évolution (+17%) est en ligne avec la progression du chiffre d'affaires, illustrant à nouveau la bonne maîtrise par Medica de
la gestion de ses ressources humaines.
Les charges externes (hors locations immobilières) s'établissent à 62,7 millions d'euros soit 18% du chiffre d'affaires contre 19% au
1er semestre 2011. La diminution du poids relatif de ce poste, qui regroupe notamment les prestations de sous-traitance est le
reflet des efforts menés en matière de contrôle des coûts.
*Taux d'occupation : nombre de journées facturées divisé par nombre de journées facturables pour les établissements ouverts depuis plus de 12
mois
Par secteur, l'EBITDAR évolue comme suit :
EBITDAR - En millions d'euros
S1 2012
S1 2011
Variation
EHPAD France
56,8
47,0
+ 20,9%
En % du CA du secteur
25,7%
25,7%
Sanitaire France
25,0
21,8
+ 15,1%
En % du CA du secteur
28,0%
27,3%
Italie
9,4
9,5
-0,4%
En % du CA du secteur
24,5%
24,9%
TOTAL
91,3
78,2
+ 16,7%
En % du CA
26,2%
26,0%
Les marges du Secteur Sanitaire France progressent nettement grâce au programme de restructurations et de spécialisations d'établissements mené avec pertinence par MEDICA dans ce
secteur. Le secteur EHPAD France, qui a enregistré l'ouverture de plus de 1300 lits sur les 18 derniers mois, conforte son niveau élevé de marge de 25,7% du chiffre d'affaires,
traduisant la capacité du groupe à promouvoir la qualité des sites et des prestations des établissements récemment ouverts.
L'EBITDA s'établit à 56,6 millions d'euros au 1er semestre 2012 soit 16,2% du chiffre
d'affaires, en progression de 14,3% par rapport au 1er semestre de l'exercice 2011. Les charges locatives
s'inscrivent à 34,7 millions d'euros (9,9% du CA) évoluant en ligne avec l'extension du parc exploité. Elles sont maîtrisées à périmètre constant (+ 1,7%), grâce à l'application
de clauses d'indexation négociées avec les bailleurs.
Le résultat opérationnel courant s'élève à 44,4 millions d'euros contre 37,8 millions d'euros au premier semestre 2011 en hausse de
17,5 %. Le résultat opérationnel progresse à 49,6 millions d'euros contre 41,3 millions d'euros au 1er semestre
de l'exercice 2011. Les autres produits opérationnels (38,7 ME) comprennent notamment des cessions d'actifs immobiliers et les autres charges opérationnelles (33,5 ME) intègrent
principalement la valeur nette comptable des actifs immobiliers cédés et les coûts de restructuration d'établissements. La marge opérationnelle augmente ainsi
sensiblement et ressort à 14,2 % du chiffre d'affaires contre 13,7 % pour la période comparable de 2011.
Le résultat financier est maîtrisé à 9,5 millions d'euros contre 10,6 millions d'euros au premier semestre 2011.
Le résultat net s'établit à 24,2 millions d'euros en hausse de 16,9 %. Il représente 6,9 % du chiffre d'affaires, soit un niveau
identique à celui du 1er semestre 2011 en dépit d'une augmentation de 67 % du poste Impôts sur les bénéfices. Le taux d'impôt
effectif s'inscrit en effet à 40 % au 30 juin 2012 à comparer à 31 % pour la période comparable de 2011 au cours de laquelle les cessions d'actifs immobiliers réalisées avaient
bénéficié d'effets fiscaux favorables.
BILAN / STRUCTURE FINANCIÈRE
Au 30 juin 2012, l'endettement financier net s'établit à 465 millions d'euros, dont 128 millions d'euros de dette immobilière. Au 31
décembre 2011, il s'élevait à 433 millions d'euros dont 141 millions d'euros de dette immobilière.
Poursuivant sa stratégie de développement au travers d'acquisitions sélectives et d'ouvertures de nouveaux établissements, Medica a procédé à 33 millions d'euros
d'investissements nets.
Le niveau de leverage* demeure quasi stable à 3,1 contre 2,9 au 31 décembre 2011, de même que le gearing à 71 %.
Au 30 juin 2012, les actifs corporels s'élèvent à 395 millions d'euros, dont 339 millions d'euros correspondent aux terrains,
constructions et immobilisations en cours.
Les actifs incorporels comprennent 1075 millions d'euros et sont quasiment exclusivement constitués d'autorisations d'exploitation et
d'écarts d'acquisitions. Ces deux postes ont été fortement impactés par l'historique du Groupe, à savoir l'opération de LBO intervenue en 2006, pour un montant total de 495
millions d'euros.
PORTEFEUILLE EXPLOITE AU 30 JUIN 2012
Au 30 juin 2012, MEDICA exploite un portefeuille de 16 215 lits répartis sur 213 établissements
EHPAD - France : 11 493 lits et 148 établissements
Sanitaire - France : 2 617 lits et 38 établissements
Italie : 2 105 lits et 27 établissements
RESERVOIR DE CROISSANCE ORGANIQUE
A l'appui de son plan de développement, le Groupe MEDICA dispose au 30 juin 2012 d'un réservoir de croissance organique de 3 122 lits identifiés
et répartis de la manière suivante:
1 776 lits en création, dont :
850 seront ouverts au cours de l'exercice 2012 (606 ont déjà été intégrés au S1 2012)
1 346 lits en cours de restructuration, dont:
390 seront livrés au cours de l'exercice 2012 (249 ont déjà été livrés au S1 2012)
Grâce à ce réservoir, le groupe MEDICA dispose d'une bonne visibilité sur son potentiel de croissance organique des 3 prochains exercices.
PERSPECTIVES
Pour l'exercice 2012, fort de ses résultats au 30 juin et de son réservoir de croissance, MEDICA demeure confiant dans sa capacité à maintenir sur l'ensemble de l'exercice son
solide niveau de marge d'EBITDAR et ses prévisions de croissance d'au moins 8 % en croissance organique et 13 % au total.
*Leverage : (dette financière nette ? dette immobilière) / ((EBITDA-(6,5 % X dette immobilière))
PROCHAINES COMMUNICATIONS FINANCIERES
Chiffre d'affaires T3 2012 : Mardi 16 octobre 2012 avant Bourse
A PROPOS DU GROUPE MEDICA
Créé en 1968, le Groupe MEDICA, acteur de référence de la prise en charge de la dépendance pérenne et temporaire en France, intervient dans le secteur "EHPAD" (Etablissements
d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes) en France et en Italie et dans le secteur Sanitaire, avec des établissements de Soins de Suite et de Réadaptation et des cliniques
psychiatriques. Sur ces 2 secteurs, le Groupe MEDICA disposait au 30 juin 2012 d'une capacité d'accueil totale de 16 215 lits et emploie près de 9 150 collaborateurs.
MEDICA est cotée sur NYSE Euronext Paris depuis février 2010 - Compartiment B - Eligible au SRD.
Au 6 Septembre 2012, le Conseil Scientifique des Indices a annoncé l'entrée du titre dans l'indice SBF 120, l'intégration, devant être effective à compter de la séance de Bourse
du lundi 24 septembre 2012. MEDICA fait également partie des indices Euronext CAC Healthcare, MSCI France Small Cap et Gaia Index.
Licenciements de DP, licenciement de DS, avertissements en cascade, heures supprimées par rapport aux retards( certaines salariées se sont vus retirer...........17 minutes sur 1 mois+1
avertissement!!!!!!!!!!!!!!!!), ils ont fait fort cet été nos teurstrices! Après on reparlera du dialogue social dans l'entreprise: harcèlement, discrimination, entrave à la liberté syndicale:
c'est peut être un nouveau projet d'accord?
Nous ne nous laisserons pas faire, notre réponse sera à la hauteur des attaques que nous subissons, et des photos comme celle-ci risqueront de devenir le quotidien.
La Fédération CGT Santé Action Sociale organise le mardi 18 octobre 2012 une journée d’étude autour
"de la personne âgée".
La vieillesse est une étape de l’existence pendant laquelle chacun poursuit son accomplissement. Les personnes âgées, pour la plupart, restent autonomes et lucides jusqu’au terme de leur vie.
Au cours de la vieillesse, les incapacités surviennent à une période de plus en plus tardive. Elles sont liées à des maladies ou des accidents, qui altèrent les fonctions physiques et/ou
mentales.
Même en situation de handicap ou de dépendance, les personnes âgées doivent pouvoir continuer à exercer leurs libertés et leurs droits et assumer leurs devoirs de citoyens.
Leur place dans la cité, au contact des autres générations et dans le respect des différences, doit être reconnue et préservée.
La Charte des droits et libertés de la personne âgée en situation de handicap ou de dépendance a pour objectif d’affirmer la dignité de la personne âgée en situation de handicap ou
devenue dépendante et de rappeler ses libertés et ses droits ainsi que les obligations de la société à l’égard des plus vulnérables.
Après 28 jours de grève, les 18 aides-soignantes et la direction de la maison de retraite Les Quatre-Saisons ont validé, hier, les propositions de l'inspection du
travail.
Hier matin, devant la préfecture où un rassemblement de soutien aux aides-soignantes avait été organisé.
En grève depuis le 5 juillet, les 18 aides-soignantes de la maison de retraite Les Quatre-Saisons de Terrasson reprennent le travail ce matin (lire nos précédentes éditions). «On commençait
vraiment à s'impatienter, raconte Virginie, l'une d'entre elles. Notre combat n'a pas servi à rien puisque la direction a accepté la majorité de nos revendications. »
Celles-ci portaient sur le renforcement des effectifs et une réorganisation du planning afin d'assurer un meilleur roulement. De huit ou neuf, le nombre d'aides- soignantes présentes
quotidiennement devrait passer à onze.
Samedi, l'inspection du travail avait envoyé au groupe Orpéa, propriétaire depuis janvier de la maison de retraite, ses conclusions. Elles ont été acceptées, mardi, par le siège basé à Paris.
La réunion qui se tenait hier à la préfecture en présence du préfet, Jacques Billant, de la sous-préfète de Sarlat Dominique Christian, du directeur adjoint pour la Dordogne de la Direction
régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, de l'emploi et de la formation (Direccte), Christian Delpierre, du secrétaire de l'union départementale CGT Christian Rebière,
et de deux représentantes des salariées, avait pour but de valider les conclusions de l'inspection du travail mais aussi les propositions de l'Agence régionale de santé (ARS).
« Le préfet a pris un engagement très fort sur ce dossier, explique Christian Rebière. Certains comportements d'Orpéa sont intolérables et toutes les parties l'ont souligné. L'État a joué
son rôle. »
Les aides-soignantes grévistes ont ensuite accepté, en milieu d'après-midi, l'ensemble des propositions. Plus rien ne s'opposait alors à la reprise du travail, ce matin.
La semaine prochaine, des groupes de travail, comprenant les salariés de la maison de retraite, la direction, l'ARS et l'inspection du travail, vont se mettre en place pour préciser les
modalités de la nouvelle organisation. « Les conclusions de l'inspection du travail et de l'ARS portent sur beaucoup de points qu'Orpéa devra mettre en œuvre, appuie Dominique Christian. Il
faudra préciser tout ça. »
Il est aussi reproché à Orpéa d'avoir commis un délit d'entrave au droit de grève en faisant appel à des intérimaires pour remplacer les grévistes. Trois recrutements sont contestés par
l'inspection du travail qui l'a signalé au procureur de la République de Périgueux.
Mardi Ferdinand Bernhard et Jacques Bailet (président directeur général de Médica France) ont signé une délégation de service public d'une durée de 15 ans. Deux projets ont été évoqués: une unité
Alzheimer et un foyer logement.
Mardi s'est déroulée la signature de la DSP entre la commune et Médica France pour la maison de retraite du Rosaire.
L'an dernier, une délégation de service public devait déjà être conclue avec Médica France pour la maison de retraite du Rosaire, établissement d’Hébergement pour personnes âgées dépendantes
(EHPAD). Il y a eu quelques soucis sur la forme, et une convention provisoire avait été par la suite signée. Aujourd'hui une DSP pour une durée de 15 ans, à dater du 1er septembre 2012 a été
actée avec le groupe, qui a à son actif plus de 180 établissements en France, plusieurs dans le Var (dont quatre médicalisés). L'entreprise a 40 ans d'expérience dans la secteur de la dépendance,
gérant notamment des EHPAD mais aussi des établissements de Soins de suite et de réadaptation (SSR).
Le maire a expliqué dans les grandes lignes cet accord et dressé un petit historique du site. La maison de retraite était auparavant propriété de l'office HLM et la municipalité en a fait
l'acquisition il y a une dizaine d'années: "on a effectué des rénovations et des mises aux normes. On a souhaité confier aujourd'hui le site à des professionnels: à chacun son métier!".
Concrètement, il s'agit d'une opération avec bail à construction où la société versera un loyer capitalisé d'1.920.000 euros ainsi que 58.000 euros pour l'achat du groupe électrogène. Médica
France va également payer l'annuité de la dette s'élevant à 280.000 euros. La société va réaliser deux agrandissements, sous réserve de l'accord du Conseil général et de l'Agence régionale de
santé. Il y aura à terme une résidence de service (foyer logement) pour 22 personnes, s'adressant à des personnes retraitées valides. Il y aura la construction d'une unité Alzheimer de 14 lits
ainsi qu'un jardin thérapeutique. Pour ces deux opérations la société versera deux fois 300.000 euros à la commune.
Le président directeur général dira: "c'est une opération qui repose sur un juste équilibre et une bonne répartition des rôles, un projet cohérent car, sur le même site, il y aura trois lieux de
vie imbriqués avec l'EHPAD, le foyer logement et l'unité Alzheimer".
Le maire précisa qu'il ne s'agirait nullement de "maison de retraite pour riches. Il y aura toujours des places dédiées à l'accueil des personnes habilitées à l'aide sociale". Autrement dit les
Sanaryens sans revenus, dépendantes ou n'ayant pas de famille pourront toujours y être accueillis comme c'est le cas actuellement.
Aujourd'hui la résidence compte 64 lits et 66 résidents, avec 37 employés. Sylvie Illich est la nouvelle directrice de l'établissement. Durant la signature plusieurs responsables des services
communaux étaient présents, dont le nouveau directeur du CCAS Sébastien Gigliotti.
Après 28 jours de grève, les 18 aides-soignantes et la direction de la maison de retraite Les Quatre-Saisons ont validé, hier, les propositions de l'inspection du travail.
Une soixantaine de personnes étaient présentes, hier matin, devant la préfecture où un rassemblement de soutien aux aides-soignantes avait été organisé. (Photo. A. I.)
En grève depuis le 5 juillet, les 18 aides-soignantes de la maison de retraite Les Quatre-Saisons de Terrasson reprennent le travail ce matin (lire nos précédentes éditions). « On commençait
vraiment à s'impatienter, raconte Virginie, l'une d'entre elles. Notre combat n'a pas servi à rien puisque la direction a accepté la majorité de nos revendications. »
Celles-ci portaient sur le renforcement des effectifs et une réorganisation du planning afin d'assurer un meilleur roulement. De huit ou neuf, le nombre d'aides- soignantes présentes
quotidiennement devrait passer à onze.
Dernière chance
Samedi, l'inspection du travail avait envoyé au groupe Orpéa, propriétaire depuis janvier de la maison de retraite, ses conclusions. Elles ont été acceptées, mardi, par le siège basé à Paris.
La réunion qui se tenait hier à la préfecture en présence du préfet, Jacques Billant, de la sous-préfète de Sarlat Dominique Christian, du directeur adjoint pour la Dordogne de la Direction
régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, de l'emploi et de la formation (Direccte), Christian Delpierre, du secrétaire de l'union départementale CGT Christian Rebière,
et de deux représentantes des salariées, avait pour but de valider les conclusions de l'inspection du travail mais aussi les propositions de l'Agence régionale de santé (ARS).
« Le préfet a pris un engagement très fort sur ce dossier, explique Christian Rebière. Certains comportements d'Orpéa sont intolérables et toutes les parties l'ont souligné. L'État a joué son
rôle. »
Les aides-soignantes grévistes ont ensuite accepté, en milieu d'après-midi, l'ensemble des propositions. Plus rien ne s'opposait alors à la reprise du travail, ce matin.
La semaine prochaine, des groupes de travail, comprenant les salariés de la maison de retraite, la direction, l'ARS et l'inspection du travail, vont se mettre en place pour préciser les
modalités de la nouvelle organisation. « Les conclusions de l'inspection du travail et de l'ARS portent sur beaucoup de points qu'Orpéa devra mettre en œuvre, appuie Dominique Christian. Il
faudra préciser tout ça. »
Il est aussi reproché à Orpéa d'avoir commis un délit d'entrave au droit de grève en faisant appel à des intérimaires pour remplacer les grévistes. Trois recrutements sont contestés par
l'inspection du travail qui l'a signalé au procureur de la République de Périgueux.